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Heures d’ouverture du centre d’appels du transport adapté

Au début de la pandémie en 2020, la STM a réduit les heures d’ouverture de son centre d’appels pour la réservation des déplacements en transport adapté. Au lieu de fermer à 21h00, le centre d’appels ferme donc à 17h00 depuis maintenant deux ans.

Cela signifie qu’après 17h00, il n’est pas possible de réserver un déplacement pour le lendemain par téléphone. Les personnes qui utilisent SIRTA peuvent encore réserver en ligne jusqu’à 21h00 pour obtenir un déplacement pour le lendemain. Toutefois, la réservation en ligne n’est pas accessible à tous.

Le 11 avril 2022, le RUTA Montréal a donc lancé un sondage auprès du public pour connaître l’impact de la réduction des heures d’ouverture du centre de réservation du transport adapté sur les usagères et usagers. Le moment est venu de vous en dévoiler les résultats !

Toute l’équipe du RUTA Montréal tient à remercier les nombreuses personnes qui ont pris le temps de compléter le sondage et de nous partager leurs témoignages.

Appel à témoignages

Le travail ne s’arrête pas là ! Le RUTA Montréal continue de recueillir les témoignes d’usagères et d’usagers concernant l’impact de la réduction des heures d’ouverture du centre d’appels du transport adapté.

Si vous avez des commentaires ou des situations vécues à nous partager en lien avec les heures d’ouverture du centre d’appels, écrivez-nous à l’adresse [email protected] ou appelez-nous au (514) 255-0765, poste 1.

Faits saillants du sondage

  • 96 réponses obtenues ;
  • 68% des personnes appelaient au moins une fois par semaine après 17h avant la pandémie, quand le centre d’appels fermait encore à 21h ;
  • 44% des personnes utilisent SIRTA rarement ou jamais ;
  • 65% des personnes ont déjà dû renoncer à sortir de chez-elles à cause de l’impossibilité d’appeler le centre de réservation après 17h.

Commentaires et témoignages

Je pouvais comprendre que les heures du centre d’appels soient réduites au début de la pandémie, quand les gens ne sortaient plus, mais maintenant que les gens recommencent à sortir, ça n’a plus de sens. Si quelqu’un me propose une rencontre le lendemain et qu’il est passé 17 h, je ne peux pas y aller. Ça limite beaucoup les possibilités de sorties. Même les hôpitaux appellent parfois en soirée pour proposer un rendez-vous pour le lendemain, et je suis obligée de refuser parce que je ne sais pas si je pourrais avoir un déplacement le jour même. Avant, j’allais parfois à des spectacles lorsqu’il restait des billets en dernière minute, mais ce n’est plus possible non plus. Ça peut arriver d’oublier aussi de réserver un déplacement en avance. Si je m’en souviens après 17h, je dois annuler ma sortie. Les personnes qui ne peuvent pas utiliser SIRTA sont nombreuses. Dans l’endroit où l’habite, par exemple, il y a des centaines de personnes qui n’ont pas d’ordinateur.

 

Je ne crois pas que la fermeture du centre d’appels soit liée à la COVID, étant donné que les gens recommencent à se déplacer. C’est important de parler pour les gens qui n’ont pas Internet. Il serait important que le centre d’appels reste ouvert en soirée pour ne pas pénaliser ces personnes. C’est particulièrement important de pouvoir réserver pour le lendemain en appelant, étant donné que personne n’est à l’abri d’une panne d’Internet ou d’une panne de courant. Il m’est déjà arrivé d’être chez une amie en soirée et de devoir lui demander de réserver un déplacement pour moi parce que son ordinateur n’était pas adapté à mes besoins. À un autre moment, j’ai dû renoncer à un déplacement le lendemain parce que j’étais à l’extérieur de la maison après 17 h, et que je n’ai pas de données mobiles sur mon téléphone.

 

Je me demande pourquoi les heures ne reviennent pas à 21 h. J’aimerais avoir une raison qui justifie le non-retour aux heures régulières d’avant pandémie. Si c’est une question de budget, ce n’est pas dans le transport adapté qu’ils devraient couper, mais ailleurs. Je trouve ça dommage car ça limite les possibilités de déplacements.

 

C’est trop tôt les heures de fermeture. Ça empêche les changements de dernière minute, surtout avec des horaires variés. Les heures ne permettent pas la flexibilité dans les déplacements.

 

Je trouve ça injuste que ceux qui n’utilisent pas SIRTA soient contraints à faire des réservations à 17 h, alors qu’avec SIRTA ça va jusqu’à 21 h. C’est injuste pour les travailleurs également, parce qu’après le travail, c’est dommage, ils ne peuvent pas faire de réservation. Ils manquent de liberté et de marge de manœuvre, s’ils ont des imprévus ou des activités à programmer. Ça serait bien et juste que les heures de fermeture soient rétablies comme avant le début de la pandémie.

 

Je trouve ça dommage que le centre d’appels ferme à 17 h, parce que ça impacte les réservations, surtout lorsqu’on vient de l’extérieur de Montréal et qu’on n’a pas accès à SIRTA. C’est dommage aussi pour les réservations de dernière minute, comme les rendez-vous médicaux. Passé 17h, tu ne peux pas réserver pour le lendemain.

 

Parfois, je n’arrive pas à trouver l’adresse de ma destination sur SIRTA, ce qui m’oblige à appeler pour réserver mon déplacement. S’il est passé 17 h, je suis obligée d’annuler ma sortie pour le lendemain. En plus, je n’ai souvent pas le temps de réserver mes déplacements en journée. Il m’est déjà arrivé de devoir annuler une sortie parce qu’il y avait un problème qui m’empêchait d’utiliser SIRTA pour réserver en soirée. Les heures d’ouverture du centre d’appel ont déjà été coupées d’une demi-heure avant la COVID, alors que l’attente pour parler à un agent est longue. Parfois, on a besoin de réserver en soirée pour un rendez-vous médical, aussi. Il y a beaucoup de personnes qui n’ont pas accès à SIRTA, donc je trouve ça injuste qu’ils ne puissent pas réserver en soirée.

 

Parfois, ce n’est pas possible d’entrer une nouvelle adresse sur SIRTA, donc il faut appeler. Ça m’est déjà arrivé de devoir annuler un rendez-vous parce que je ne pouvais pas appeler en soirée.

 

Ce n’est pas tout le monde qui a accès à Internet ou à un téléphone cellulaire. Pour les rendez-vous médicaux, par exemple, on nous propose parfois des créneaux de dernière minute. Je trouve que nos droits ne sont pas respectés.

40 ans de chemin parcouru vers des transports collectifs accessibles!

Image: dans le haut, une banderole affichant le slogan flotte dans le ciel. Dans le bas, un minibus parcourt des collines verdoyantes. Des confettis émergent du minibus et parsèment le ciel. Des mains tenant des pancartes sortent par les fenêtres du minibus; des militant∙es du RUTA Montréal sont à l’intérieur.

Il y a 40 ans, le RUTA Montréal voyait le jour! En 1980, le gouvernement québécois demandait aux différentes sociétés de transport collectif de la province d’assurer les déplacements des personnes en situation de handicap sur leur territoire. Le 28 octobre 1980, des usagers et usagères du transport adapté de la STM fondaient le RUTA Montréal pour défendre collectivement leur droit au transport et veiller à ce qu’un service de qualité leur soit fourni.

Cette année, nous soulignons le travail des personnes qui ont consacré du temps et de l’énergie à faire rayonner la mission du RUTA Montréal au cours des 40 dernières années. Par cette reconnaissance, nous jetons les bases pour les années à venir; la lutte pour l’accessibilité universelle des transports collectifs se poursuit et c’est tous ensemble que nous continuerons à nous faire entendre!

Description de la première vignette: « Le 28 octobre 1980, des usagers et usagères du transport adapté fondaient officiellement le RUTA Montréal pour défendre collectivement leur droit au transport! ». En bas, une photo en noir et blanc prise lors d'une assemblée générale montre deux femmes à l'avant-plan et une vingtaine de personnes derrière elles.          Description de la deuxième vignette : « Le 25 août 1999, le RUTA Montréal déposait une pétition signée par 2000 personnes au conseil public de la STM pour dénoncer l’attente téléphonique qui pouvait alors durer jusqu’à 3 heures! Le problème de l'engorgement des lignes téléphoniques du transport adapté ne date pas d’hier! » En bas, une coupure de journal ayant pour titre "Les usagers du transport adapté fatigués d'attendre".

Description de la troisième vignette: « Le 19 mai 1983, le RUTA Montréal mettait sur pied la Table de concertation sur le transport des personnes handicapées pour faire front commun face à la STM!"

Extrait du rapport d’activités de 1983: « Des gouttes d’eau s’associant à d’autres gouttes d’eau, cela fait une vague. Espérons que cela sera une « vague de fond » qui fera avancer le service du transport des personnes handicapées ».

 

 

 

Description de la quatrième vignette: « En septembre 1983, le Comité d’admission au transport adapté reprenait ses activités après 2 ans d’interruption, suite à l'intervention du RUTA Montréal qui refusait que les droits des personnes en situation de handicap soient ainsi bafoués! » En bas à droite, il y a un extrait de procès-verbal titré "Déblocage du dossier admissibilité".

Description de la cinquième vignette: « Le 14 octobre 1991, le RUTA Montréal invitait ses membres à manifester leur mécontentement face à l’inaccessibilité du métro. Pendant que 400 personnes célébraient les 25 ans du métro à l’intérieur de la station Berri-UQÀM, une vingtaine de personnes en situation de handicap protestaient à l’extérieur! » En bas à droite, une photo en noir et blanc sur laquelle deux hommes en fauteuil roulant porte une pancarte affichant le texte "Métro pour tout le monde

 

 

 

 

 

 

Description de la sixième vignette: « En 1984, le Comité usagers-transporteurs devenait une voie de communication officielle entre le RUTA Montréal et la STM pour adresser les préoccupations collectives des personnes utilisant le transport adapté. Les premiers travaux du comité portaient notamment sur l’utilisation du taxi pour assurer les déplacements des personnes en situation de handicap! » En bas à droite, une photo en noir et blanc d'un taxi.Description de la septième vignette: « À l’assemblée générale annuelle de 1983, les membres identifiaient les défaillances du transport adapté comme une atteinte à leur droit à la participation citoyenne : encore aujourd’hui, nous martelons que le non-respect du droit au transport entraîne le déni d’autres droits! » En bas à droite, une photo en noir et blanc d'un homme en fauteuil roulant devant un autobus.

 

 

 

 

 

 

 

Montréal sans obstacles !

Description de l'image : On voit le texte « Montréal sans obstacles! Partageons les capsules vidéos sur l’accessibilité. Interpellons les candidates et les candidats aux élections et faisons de l’inclusion une priorité. » Les 4 thèmes des capsules sont accompagnés de pictogrammes : une personne pour la citoyenneté, un toit pour l’habitation, un flocon pour le déneigement et une flèche circulaire pour la mobilité. La silhouette de la Ville apparaît en arrière-plan.

Dans le cadre des élections municipales 2021, le RUTA, le CRADI et Ex aequo, on fait front commun pour influencer, inspirer et attirer l’attention des leaders politiques en présentant une série de quatre capsules vidéos sur les thèmes suivants : la citoyenneté, le déneigement, la mobilité et l’habitation.

Ce projet a été pensé pour sensibiliser les différents candidats et autorités municipaux à l’importance de l’accessibilité ; inspirer les leaders de demain à bâtir une ville accessible, améliorer l’expérience des personnes visitant la ville, qu’ils aient un handicap physique, sensoriel ou intellectuel ; rendre le marché du travail plus accessible et inclusif ou encore faciliter les déplacements sur partout dans la ville.

Les membres du RUTA, du CRADI et d’Ex aequo se sont donc exprimés pour revendiquer un meilleur accès aux logements sociaux adaptés, une meilleure écoute des citoyens en situation de handicap et l’accessibilité universelle pour des déplacements sécuritaires, peu importe les saisons.

Plus encore, Montréal sans obstacles signifie avoir le pouvoir et l’autonomie de se déplacer, d’aller à l’école, au travail, au restaurant, à la pharmacie ou chez des amis ; signifie avoir accès à des débarcadères et des trottoirs déneigés et avoir des plateformes répertoriant tous les logements adaptés, accessibles et adaptables. L’accessibilité ne devrait pas être limitée, mais plutôt universelle.

Il n’est jamais trop tard ni trop tôt pour passer à l’action. Le changement, c’est maintenant que ça commence !

Capsule 1 : Citoyenneté

 Capsule 2 : Mobilité

Capsule 3 : Déneigement

Capsule 4 : Habitation